Le bonheur est un état d’esprit

Comme beaucoup de gens, j’ai longtemps pensé que le bonheur était une destination, qu’un jour, après beaucoup de travail et d’efforts, que je l’atteindrais. Mais maintenant je pense plutôt qu’il s’agit d’un état d’esprit. La différence est subtile, parce que même si le bonheur est un état d’esprit, il requiert tout de même du travail pour s’y rendre. La société veut nous faire croire que le bonheur peut être atteint à la fin de notre vie après s’être usé à travailler pendant 50 ans si on n’est pas déjà mort rendu là. Je préfère penser qu’il est possible d’être heureux dans un délai de quelques années (ou moins) peu importe l »âge que nous avons. Cela nécessitera de grand changements dans votre vie, et le temps que cela prendra va principalement dépendre du temps nécessaire pour appliquer ces changements. Une autre chose qui me semble nécessaire est la volonté de ne pas faire partie de la moyenne, car sinon vous n’aurez surement aucun intérêt à vous améliorer.

Pour moi, le besoin de changement et d’une meilleure vie s’est fait sentir lorsque ma copine m’a quitté et peu après par la perte de mon emploi que je détestais. J’ai finalement dû faire face à la réalité de ma vie médiocre pour décider que je valais mieux.

Je vais parler un peu de ma propre expérience en tant que personne sur le chemin vers le bonheur, bien que je n’y sois pas encore arrivé, je sais que je vais dans la bonne direction. Il y a quelques années, j’étais programmeur web, et j’avais une vie ordinaire et banale. J’ai eu une copine pendant un certain temps, elle m’a laissé pour plusieurs raisons qui ne sont pas vraiment en lien avec cet article, mais maintenant que j’y pense, ma vie était tellement misérable qu’il est évident que je ne pouvais pas être la personne que j’aurais dû être pour elle. Je me souviens qu’à chaque matin je lui répétais à quel point je détestais mon emploi (et travailler en général). À cette époque, je pensais seulement à gagner de l’argent même si j’en gagnais déjà plus que ce que j’avais réelement besoin. Ma vie gravitait autour du travail et de l’argent. Lorsque ma copine est partie, j’ai réalisé qu’il me manquait quelque chose, c’est là que j’ai commencé à travailler sur moi-même dans le but de devenir une meilleure personne. Mais j’avais encore cet emploi que je détestais et je n’étais pas capable de le quitter par moi-même. Environ un an plus tard, je travaillais toujours au même endroit, lorsque mon patron m’a demandé d’aller discuter avec lui dans son bureau, cette discussion se révèla être à propos du fait que j’étais congédié. Pour la plupart des gens, perdre son emploi n’est pas un événement heureux, mais pour moi, la libération était telle que j’en avais de la difficulté à retenir mon visage de sourire en face de mon (ancien) patron. C’est à ce moment que j’ai vraiment commencé à « vivre ».

À partir de ce moment, j’étais libre, mais il restait encore du travail à faire, je n’étais pas encore prêt à être heureux.

Je crois qu’il y a deux côtés au bonheur, il y a les choses qui le diminuent, et les choses qui l’augmentent. La solution est simple, éliminer le plus de choses qui diminuent votre bonheur, et ajouter le plus possible des choses qui l’augmentent. Simple en théorie, difficile et long en application, mais tout de même possible.

Si vous voulez être heureux, vous devez abandonner ce qui vous empêche d’y arriver. Peut-être est-ce votre emploi qui vous vide de votre énergie, peut-être est-ce une mauvaise relation ou un mauvais entourage, peut-être vivez-vous à un endroit qui vous empêche de faire ce que vous voulez vraiment faire. Ce sera difficile, mais cela en vaudra la peine. À titre d’exemple, j’ai travaillé quelques années comme programmeur informatique, mais j’ai découvert que cela ruinait ma vie, alors j’ai décidé d’arrêter. Évidement, je gagne beaucoup moins d’argent qu’avant car je ne suis pas spécialisé dans aucun autre domaine, mais je me sens aussi beaucoup mieux. Il m’arrive parfois d’avoir envie d’y retourner pour gagner plus d’argent et pouvoir acheter plus de choses, mais aussitôt je me rappelle à quel point j’étais coincé dans une routine menant nul-part et je comprend que j’ai fait le bon choix. Ce que j’essaie de faire est d’éliminer tout ce qui n’est pas essentiel pour pouvoir me concentrer sur ce que j’aime. Cela signifie que je dois faire des sacrifices, je n’ai plus d’emploi permanent à temps-plein, je trouve des emplois saisonniers, temporaires et/ou à temps-partiel pour avoir plus de temps libre que les gens ordinaires (du moins ici au Québec). Le désavantage est que je ne peux pas avoir une belle voiture (je considère tout de même important d’en posséder une), je dois faire attention à ce que j’ai de façon à ne pas gaspiller/briser ces objets pour éviter de devoir en racheter. Je vis en collocation pour diminuer les coût d’habitation. J’essaie aussi d’acheter de la nourriture peut coûteuse tout en faisant mon possible pour tout de même avoir une bonne alimentation. Certaines de ces choses peuvent sembler ennuyeuses, mais elles me permettent de mieux vivre et d’être plus heureux.

Éliminer certaines nuisances est bien, mais il faut aussi combler ces vides par des choses que nous aimons, cela peut paraître facile mais nous devons tout de même travailler, manger, dormir et faire des tas d’autres choses avant même de pouvoir penser à avoir du plaisir. Je suis passionné de musique, mais je joue rarement plus de 30 minutes par semaine sur ma guitare basse. Je dois faire de la place pour cela dans ma vie. Comme je le dis souvent, « il ne s’agit pas d’avoir le temps, mais de prendre le temps », en d’autres mots, si nous attendons d’avoir le temps de faire une activité, nous ne le ferons jamais. Nous devons seulement prendre ce temps et en faire ce que nous voulons avec. Mon niveau de bonheur est directement proportionnel à la quantité d’activités passionnantes que j’ai fait dans les derniers jours. Par exemple, dans les trois semaines précédant l’écriture de cet article, lors de la première semaine j’étais déprimé car j’avais eu une semaine de travail très chargée. Je n’avais eu presqu’aucun temps pour faire autre chose que travailler et je n’étais pas très en forme. Les deux semaines suivantes, j’étais en vacances, j’ai donc pu faire de l’exercice, écrire un peu, jouer de la musique et faire plusieurs autres activités amusantes, et j’étais de bien meilleure humeur.

Vous avez probablement déjà entendu dire que le bonheur se vivait dans le moment présent, pas dans le passé ni dans le futur. Je suis du même avis, par-contre ce qui n’est pas dit est que si nous vivons une vie ordinaire, nous ne serons pas en mesure d’apprécier le présent car celui-ci sera insupportable. Si vous n’êtes pas déjà une personne heureuse, vous devrez changer votre vie de façon à rendre le présent appréciable. C’est à vous d’identifier ce qui diminue votre bonheur et ce qui l’augmente, lorsque cela sera fait, il vous faudra vous faire pousser une paire de couilles et faire les changements nécessaires. Une autre chose importante à savoir est que si vous décidez vraiment de vous diriger sur le chemin vers le bonheur, la plupart des gens ne seront pas en mesure de comprendre ce que vous faites, alors si vous êtes du genre à rechercher l’acceptation des autres, vous n’êtes probablement pas fait pour être heureux.

La phrase suivante résume très bien cet article: « Si vous voulez quelque chose que vous n’avez jamais eu, vous devez faire quelque chose que vous n’avez jamais fait. ». Il est évident que si vous n’êtes pas satisfait de votre vie en ce moment, il vous faudra éliminer/ajouter certaines choses sinon vous conserverez la même routine que vous détestez.

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