Progresser dans nos projets

Progresser dans nos projets peut parfois être difficile, particulièrement pour les gros projets. Voici quelques trucs qui m’aident à avancer.

La première chose à faire, est de définir l’idée générale du projet, de ce que nous voulons obtenir comme résultat final. Dépendament de l’envergure du projet, cela peut être aussi simple que quelques phrases, jusqu’à plusieurs pages pour de gros projets. Comme exemple, je vais utiliser le présent article, dont l’idée générale serait d’informer mes lecteurs de trucs pour les aider à progresser dans leurs projets personnels.

Une fois que nous avons défini ce que nous voulons faire, nous devons définir les tâches qui doivent être accomplies. Par exemple, si nous prenons mon article, les tâches seraient comme suit:

  • Définir l’idée générale
  • Écrire les paragraphes
    • Introduction
    • Définir l’idée générale
    • Diviser le travail en petites tâches
    • Estimer la durée de chaques tâches
    • Faire le travail
    • Conclusion
  • Traduire en français
  • Relire et faire la correction
  • Téléverser sur le site web
  • Relire et faire la correction

Dépendament de l’envergure du projet, il peut y avoir seulement quelques tâches ou beaucoup de tâches. Comme règle générale, chaque tâche devrait représenter un seul concept, de façon à ce qu’elle puisse être accomplie facilement (même une tâche complexe peut être divisée en plusieurs tâches simples). Dans certains cas, il peut être nécessaire de rediviser une tâche en plusieurs sous-tâches.

Maintenant que nous avons une liste de tâches, il est assez facile d’estimer combien de temps chacune d’elles nécessiteront. Assigner une durée à chaque tâche facilite l’introduction de la tâche dans notre horaire, qui est probablement déjà assez chargé. Par exemple, si je prend la tâche qui consiste à traduire mon article en français, je pourrais décider que cela prendrait environ 30 minutes. C’est une estimation, elle doit seulement être réaliste, je préfère personnellement arrondir aux quarts d’heure, donc une tâche de 5 minutes est estimée à 15 minutes. Il est préférable de sur-estimer, pour que la majorité du temps, l’exécution des tâches dure moins longtemps que prévu, ce qui est beaucoup plus motivant que de dépasser.

À ce point, nous savons exactement ce que nous avons à faire, et combien de temps cela nécessitera. Tout ce qui reste à faire est d’accomplir le travail, il n’y a pas de formule magique, nous devons nous botter le derrière. Mais si nous avons correctement appliqué les étapes précédentes, travailler est maintenant beaucoup plus facile, puisque notre planification nous donne un chemin clair à suivre. En continuant avec mon exemple, c’est la partie où j’écrirais l’article, évidement.

Une chose importante à noter est que notre projet va certainement changer d’une façon ou d’une autre durant son implémentation. Donc les idées, tâches et leurs durées vont inévitablement en être affectées. Nous devons garder en tête que tout ce qui est défini en suivant les étapes précédentes n’est pas un contrat à suivre à la lettre. Si quelque chose change, quoi que ce soit, tout ce que nous avons à faire est d’ajuster notre plan, et nous sommes prêts à continuer. Encore en suivant mon exemple d’article, au moment de l’écrire, je pourrais avoir l’impression que j’aurais plus de facilité à m’exprimer à propos du sujet directement en français, pour ensuite le traduire en anglais. Tout ce que je dois faire est de modifier ma planification pour remplacer « Traduire en français » par « Traduire en anglais » et peut-être aussi ajuster la durée à une heure au lieu de 30 minutes si je sens que j’aurai plus de recherches à faire pour traduire certains mots et expressions. Ensuite, je n’aurai qu’à continuer à écrire, mais en français.

Progresser dans nos projet commence par construire une fondation solide, en définissant en quoi le projet consiste, pour en faciliter son exécution, au lieu de trébucher à chaque pas en essayant de faire du progrès instructuré.

La distraction comme outil d’efficacité

Non, ce n’est pas une erreur, je crois que d’utiliser des distractions peut nous aider à être plus efficace dans certains cas. En fait, il est possible que vous l’ayez déjà fait d’une façon ou d’une autre.

Avez-vous déjà fait quelque chose tout en regardant la télévision ou en écoutant la radio? Probablement, donc vous êtes déjà au courant, mais laissez-moi expliquer pourquoi je pense que cela peut nous aider plutôt que nous nuire, si utilisé adéquatement.

Plusieurs personnes écoutent de la musique ou la radio en conduisant un véhicule ou en faisant des tâches répétitives. Entendre la musique ou la voix de quelqu’un nous distrait un peu de l’ennui et nous fait tomber en mode « automatique ». Donc, au lieu de se concentrer directement sur ce que nous faisons, et à quel point cela n’est pas agréable, notre esprit s’en va ailleurs, rendant la situation plus tolérable.

Le mode « automatique » est exactement ce que nous voulons atteindre, qui consiste à trouver l’équilibre entre être capable de travailler efficacement sur nos tâches, tout en étant assez distrait que nous l’oublions.

Dans mon cas, lorsque je travaille sur certains de mes projets, particulièrement ceux de création visuelle (dessin, 3D, etc), cette distraction est bien utile, parce qu’il m’est très difficile de rester concentré, rendant ma progression très lente. Je regarde donc des vidéos pendant que je dessine, mais pas n’importe quels vidéos, le type où il n’est pas nécessaire de constament regarder ce qui se passe. Cela a pour effet que pendant la durée du vidéo, je serai là, et je n’ai pas d’autre choix que de dessiner. Utiliser une distraction amusante en faisant quelque chose qui l’est moins, ou qui est difficile, m’aide à le faire plus longtemps que je le ferais en situation normale.

Cela me fait aussi me sentir bien par rapport à moi-même. Dans l’exemple précédant, je choisi des vidéos que j’avais déjà l’intention de regarder éventuellement. Puisque je parviens à faire deux actions en même temps, que j’aurais fait séparément de toute façon, je me sens efficace. J’ai l’impression de finalement avancer dans ma liste de choses à faire, plutôt que d’en ajouter sur la pile.

Mais comme je l’ai mentionné plus tôt, pour vraiment bénéficier de la distraction, nous devons en choisir une qui s’agence bien à la tâche que nous voulons accomplir. Certaines distractions vont demander trop d’attention ou vont tout simplement être incompatibles avec ce que nous voulons faire. Si j’écris pour ce blogue, j’écoute normalement de la musique, parce que cela ne nécessite pas que je comprenne ce qui se passe et je peux l’écouter passivement. En revanche, regarder des animés ou des vidéos Youtube m’empêche à la fois d’écrire mon texte et de comprendre le contenu des vidéos/séries, rendant les deux activités insensées. Vous aurez surement besoin d’y aller par essai et erreur pour trouver une distraction convenable à votre activité, mais lorsque vous l’aurez trouvé, il est très facile de continuer à le faire.

Bien sûr, travailler sur deux choses à la fois rend la progression plus lente que de se concentrer sur une seule chose à la fois. Mais ce désavantage est annulé par le fait qu’il nous est possible de travailler pendant de plus longues périodes sans arrêter.

Évidement, je recommanderais cette méthode seulement pour des tâches qui ne sont pas dangereuses, car regarder des films en coupant du bois de chauffage est une mauvaise idée, nous voulons avoir toute notre attention dirigée vers la tâche principale. Nous ne voulons pas non plus que la distraction prenne trop de place, car nous deviendrons trop distraits et n’accomplirons rien.

Aussi contradictoire que cela puisse paraître, la distraction peut être utile, si nous la calibrons correctement avec notre travail.

Être incapable de terminer nos projets

Pour certaines personnes, comme moi-même, compléter un projet peut être difficile pour plusieurs raisons. Parfois, nous perdons la motivation ou l’intérêt envers le projet. D’autres fois, nous manquons d’inspiration pour continuer à avancer, ou nous trouvons quelque chose d’autre à faire qui nous captive plus. Et dans d’autres cas, nous ne savons même pas pourquoi nous ne sommes plus en mesure de continuer.

Une chose intéressante que j’ai remarqué, est que je bloque souvent à un point bien précis du projet. Ce point est lorsque je dois prendre une décision importante, faire un choix qui va affecter tout ce qui suit. Cela se produit généralement après plusieurs heures investies sur le projet en question, assez pour qu’une potentielle erreur ou mauvaise décision le rende inutile, et où recommencer à zéro ne serait pas désirable ou pratique.

Plus souvent qu’autrement, je bloque parce que j’ai trop peur de prendre une décision, et d’en souffrir les conséquences qui y sont associées. Donc, ma réponse à cette peur est d’arrêter de travailler sur le projet. Ironiquement, l’effet est le même, le projet n’avance plus…

Il n’est pas vraiment possible d’éviter ce phénomène, parce qu’il y aura toujours quelque chose qui ne se passera pas comme prévu, donc la solution n’est pas d’éliminer les choix. Dans plusieurs cas, particulièrement dans les travaux créatifs, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise solution. Bien que le choix que nous ferons affectera le résultat et nous forcera peut-être à apprendre et à utiliser de nouvelles méthodes de travail. Ce qui n’est pas une mauvaise chose, car cela nous fera progresser dans notre discipline en nous forçant à apprendre des choses que nous n’avions pas prises en considération.

De plus, plusieurs des raisons d’abandon de projets que j’ai mentionnées au début, tels que le manque de motivation, d’intérêt et d’inspiration, pourraient être causés inconsciement par cette peur de prendre une mauvaise décision, faisant parraître le projet moins intéressant.

Mais même en ayant constaté cela, combattre la peur est difficile, je ne vois pas vraiment de solution pour la surmonter autre que se pousser soi-même à faire les choix nécessaires et prendre des risques. Mais si vous ressentez aussi cette peur, en prendre conscience est déjà un pas dans la bonne direction, et ce fait pourrait en lui-même aider à en diminuer la peur.

Vélo électrique

Aussitôt que j’ai vu un vélo électrique pour la première fois, j’ai tout de suite su que c’était une mauvaise invention.

Le vélo électrique est le meilleur moyen de faire de l’exercice sans devenir en meilleure forme, et voici pourquoi:

Lorsqu’on possède une bicyclette ordinaire et qu’on s’en sert, nous devons pédaler lorsque la route est plate, et lorsqu’elle est en pente. Mais l’intensité sera plus élevée en montant une pente, puisqu’on doit se battre contre la gravité qui veut nous ramener en bas. Sur un vélo électrique, nous devons aussi pédaler sur un sol plat et en pente, à l’exception que dans les deux cas ce sera à la même intensité. Et c’est précisément là que cela devient un problème, nous ne devons jamais faire d’efforts supplémentaires pour nous ajuster à la route, nous devons seulement maintenir un rythme stable.

Ce qui améliore notre condition physique est de sortir notre corps de sa zone de confort, de sorte à le forcer à d’adapter à l’effort en rendant nos muscles plus forts et plus endurants, et en faisant la même chose avec notre coeur (endurance cardio-vasculaire). Mais si nous conservons le même rythme du début à la fin parce que le vélo fait la moitié de l’effort pour nous, nous pourrions simplement marcher et nous obtiendrions les mêmes résultats, qui sont inexistants.

Dans un sens, nous nous dupons nous-mêmes à penser que nous faisons de l’exercice, alors que nous ne fournissons aucun réel effort. Tout comme ces gens qui descendent de leur bicyclette pour marcher à côté de celle-ci à la simple vue de la pente en face d’eux. L’utilisation d’un vélo électrique est essentiellement équivalent à cela, à l’exception que l’on reste assis sur le vélo.

Même si je déteste ce concept, je peux tout de même percevoir une certaine utilité à cette chose. Par exemple, même si je n’ai en fait jamais vu cela en application où j’habite, il semble exister des gens qui font de la livraison à vélo, donc pour ces individus qui fournissent déjà une grande quantité d’effort à chaque jour, un tel véhicule serait grandement apprécié par leurs articulations. Une autre utilisation possible serait pour les gens en récupération d’une blessure, pour qui le vélo ordinaire pourrait potentiellement causer un stress trop important sur le corps.

Ce type de vélo a son utilité, bien que je le considèrerais personnellement seulement pour un usage spécialisé/marginal, pour des besoins particuliers où le bon vieux vélo serait encore trop difficile. En dehors de cela, transpirer et resentir un inconfort font partie de l’expérience, si on n’a pas ces éléments en utilisant notre vélo, nous ne devenons pas meilleurs, nous stagnons.

Requêtes avec la ligne de commande SQLite

SQLite fournie une interface en ligne de commande pour gérer nos bases de données, mais qu’arrive-t-il lorsque nous voulons exécuter des requêtes à partir d’un script? Si vous avez esssayé d’appeller SQLite à partir d’un script Bash en utilisant l’argument « -init », dans l’intention d’exécuter les requêtes SQL contenues dans un fichier sur la base de données, vous avez aussi remarqué qu’SQLite reste en mode interactif, nous forçant donc à surveiller la console et à la quitter à chaque fois. Cela devient un problème lorsque nous avons plusieurs (potentiellement gros) fichiers de requêtes à exécuter les uns après les autres, comme lorsqu’on doit construire et reconstruire une base de données de tests.

Si vous êtes ici, votre script contient probablement ces quelque chose comme suit:

sqlite3 -init requetes1.sql ma_base_de_donnees.db
sqlite3 -init requetes2.sql ma_base_de_donnees.db
sqlite3 -init requetes3.sql ma_base_de_donnees.db

Chaque commande individuelle nous laisse en mode intéreactif, ce qui nous force à utiliser la commande « .exit » pour permettre au script de continuer son exécution.

SQLite nous permet aussi d’utiliser l’opérateur de redirection d’entrée (input redirection operator) pour envoyer le contenu d’un fichier (ou d’une requête écrite entre guillemets simples) comme entrée (input) à une base de données. Comme ceci:

sqlite3 ma_base_de_donnees.db < requetes1.sql
sqlite3 ma_base_de_donnees.db < requetes2.sql
sqlite3 ma_base_de_donnees.db < requetes3.sql

Ce qui va rediriger le contenu de chaque fichier directement dans la base de données sans besoin d’intervention manuelle.

Si vous avez besoin de plus d’information sur l’utilisation de SQLite en ligne de commande, visitez la documentation officielle à https://sqlite.org/cli.html (en anglais).

Arch Linux est génial

Arch Linux est une distribution Linux qui vise l’architecture x86-64 (l’ordinateur de bureau standard qui utilise un processeur Intel ou AMD). Je l’utilise depuis plusieurs années et même si cette distribution figure parmi le top 20 de distrowatch.com, ce qui signifie qu’elle est très populaire, je voulais tout de même en parler un peu.

Arch Linux n’est pas trop difficile ni trop facile, je la placerais environ dans le milieu, ce qui lui permet d’être une distribution très versatile. Ce que je veux dire par cela est que le système ne nous tient pas par la main comme bien des distributions grand-public le font, mais elle n’est ne va pas non plus trop profond dans les détails qui font du sens seulement pour les experts (il est tout de même possible de le faire, mais pas obligatoire).

Pourquoi est-elle facile?

Parce que nous n’avons pas à nous soucier de la compilation des paquets que nous installons et de ce qui y est relié. Certaines distributions dépendent fortement de la compilation des applications avant de les installer, et à moins de s’y connaître et que cela nous intéresse, cela peut devenir une énorme perte de temps de recompiler une application à chaque mise à jour. Certains programmes, comme les lecteurs de musique et de vidéos, navigateurs web et suites bureautiques peuvent nécessiter plusieurs heures de compilation. Même si l’ordinateur reste utilisable pendant la compilation, ses performances s’en voient réduites dû au fait que ce processus utilise une grande partie de la puissance du/des processeur(s). Mais Arch Linux ne fait pas partie ce groupe de distributions, les paquets sont pré-compilés et optimisés pour le système. Aussi, la plupart sinon toutes les fonctionnalités « normales » de Linux sont présentes par défault, donc n’importe qui ayant de l’expérience avec Linux/Unix sera capable de l’utiliser.

Pourquoi est-elle difficile?

Nous dépendons beaucoup de la ligne de commande, du moins pour construire le système de base. Il n’y a pas d’installateur fourni avec le système, nous devons donc installer le système dans un terminal, mais ne vous en faites pas, il y a un guide pour nous aider. Une fois l’installation terminée, nous nous retrouvons avec un système de base qui ne comporte toujours aucune interface graphique, c’est maintenant à nous de décider comment nous voulons modeler ce système selon nos besoins. Nous pouvons le rendre aussi complexe, puissant ou simple que nous le désirons ou selon nos besoins spécifiques. Cependant, même lorsque nous installons une interface graphique, la majorité des tâches de maintenance devront être exécutées dans une console. Cela signifie qu’un bon niveau de connaissance des commandes Unix/Linux sera nécessaire, ainsi qu’une certaine aisance en matière de modification de fichiers de configuration. Naturellement, tout cela implique un investissement de temps important comparé à un système où tout se fait en arrière-scène au simple clic d’un bouton.

Une particularité intéressante d’Arch Linux, est que celle-ci est une distribution « roulante » (rolling distribution), ce qui signifie que tant que nous mettons régulièrement le système à jour, nous avons toujours la dernière version disponible du système et celui-ci ne devient jamais désuet. Cependant, n’oublions pas que l’utilisation quotidienne d’un ordinateur de bureau va tout de même « encrasser » progressivement le système et un formatage pourrait tout de même devenir souhaitable dans un futur relativement éloigné. Mais au moins, rien ne nous y force tant que nous ne sommes pas prêts à le faire.

Il y a une raison de plus pour laquelle je recommande Arch Linux, et ce même à des débutants (à conditions que ceux-ci souhaitent apprendre Linux). Cette raison est le site web Arch Linux Wiki, que vous avez surement déjà visité si vous utilisez déjà Linux et avez fait quelques recherches sur internet auparavant, même si vous utilisez une autre distribution. Parce qu’il y a tellement d’information à propos de tellement de choses, c’est une mine d’or d’information concernant Linux. Si un paquet ou application est disponible pour le système, et que son installation nécessite autre choses que de seulement demander au gestionnaire de paquet de l’installer, il y a de fortes chances qu’une page détaillant les étapes existe sur le Wiki. Donc que vous soyez un débutant ou non, le site Wiki contient assez d’information pour survivre avec Arch Linux, à condition d’avoir la volonté d’apprendre et de faire les choses soi-même.

Musicalité

J’ai recommencé à jouer de la musique il y a quelques mois après plusieurs années à ne pas en jouer, et j’ai réalisé quelque chose d’important. La découverte ne m’est pas venue directement par la pratique de l’instrument en tant que tel, mais plutôt en apprenant la théorie musicale.

Ce que j’ai réalisé est que la musique n’est pas définie par les instruments ou outils utilisés pour la créer, mais bien par son habileté à être «musicale», peu-importe qu’elle soit faite avec une guitare, un piano, un ordinateur ou un ensemble de cuillères.

De nos jours, la musique EDM et la musique électronique en général sont de plus en plus populaires, et on entend des gens dire «ce n’est pas de la vraie musique parce qu’ils ne font que s’assoir derrière un ordinateur et ne jouent d’aucun instrument», et je crois qu’une telle réflexion ne fait aucun sens. Parce que lorsqu’on créé de la musique, nous avons tous accès aux mêmes fréquences audibles et aux mêmes règles de base. Ce qui signifie que tout le monde a accès aux même notes, accords et gammes qu’un piano ou n’importe quel ensemble d’instruments auraient accès.

Pour les gens qui ne s’y connaissent pas en théorie musicale, tout cela signifie que certaines fréquences sonores s’agencent bien ensembles tandis que d’autres non, tout dépendament de l’espace qui les séparent. Donc, un accord qui sonne bien sur un piano sonnera aussi bien sur une guitare, et sonnera aussi bien sur n’importe quel ordinateur avec n’importe quel effet sonore, parce qu’ils sont basés sur la même logique de fréquences.

Avec ce minimum de connaissances, nous pouvons maintenant dire que créer de la musique n’est pas relié à la pratique d’un instrument, mais plutôt la construction de séquences de fréquences sonores («notes») d’une façon qui est plaisante à l’oreille de l’auditeur (la musique est généralement faite pour être agréable, mais il y a des exceptions). Au final, tant que les règles sont respectées par le créateur (consciemment ou non), cela n’a pas d’importance que les sons proviennent d’un instrument physique ou d’un gadget électronique.

Il est très possible qu’une personne n’aime pas les sons produits électroniquement et préfère le son de «vrais» instruments, et cela est tout à fait correct. Il serait par contre incorrect de prétendre que la musique électronique est inférieure à la musique traditionnelle à cause du processus et des outils utilisés. Les bons producteurs de musique électronique, tout comme les bons musiciens traditionnels, doivent travailler plusieurs heures pour trouver la meilleure façon de faire que leurs compositions soient bonnes. Il se peut qu’ils connaîssent ou non la théorie musicale, mais cela ne les empêche pas de créer de la musique. Toutefois, tout est dans l’oreille, une personne possédant une oreille musicale bien entrainée sera capable de créer de la bonne musique, peu-importe le moyen utilisé pour la créer.

Si nous prenons comme exemple une chanson des Beatles, et que nous la recréons dans un logiciel de création musicale, le résultat sera probablement très différent de la pièce originale, et on pourrait l’aimer ou non. Mais l’émotion générale de la chanson resterait la même, puisque la musique reste identique.

Ce que j’essaie de dire avec tout cela est que même si une composition est bien construite, cela ne change rien au fait qu’il soit possible de l’aimer ou non. Je ne me considère pas comme un fan de la musique rock des années 70/80/90, mais il m’est tout de même difficile de ne pas chanter lorsque j’entend une chanson de Bon Jovi à la radio. Est-ce que j’écoute cette musique lorsque je suis à la maison et que je peux choisir ce que j’écoute? Certainement pas, mais je suis en mesure d’apprécier qu’il y a quelque chose d’accrocheur à propos de ces pièces, et maintenant que j’en connais plus sur la théorie musicale, je suis capable de comprendre que tout cela provient d’une bonne combinaison de notes au bon moment. Nous pourrions argumenter à décider si Bon Jovi est ou n’est pas de la «bonne» musique, cependant, que nous l’appréciions ou pas, on ne peut pas nier que le groupe (et possiblement quelques ingérieurs sonores) ont fait leur travail correctement pour créer des chansons aussi populaires.

Pour tous les types de musique, électronique ou traditionnelle, les même processus et méthodes s’appliquent, cela implique beaucoup d’essai et erreur et beaucoup de temps investi pour en venir à un résultat de qualité. Je crois que tous les musiciens devraient au moins être respectés pour leurs efforts, même si on n’apprécie pas leurs créations.