Passer le temps

Aujourd’hui j’ai entendu quelque chose qui m’a fait réfléchir. Je dinais au restaurant alors que d’autres personnes avaient une discussion un peu plus loin, et une de ces personnes a dit la phrase «ça passe le temps».

À première vue tout cela semble inoffensif, mais prend un sens plus triste lorsqu’on prend le temps de bien y réfléchir. Parce que «passer le temps» signifie qu’on essaie de le gaspiller. Comme si on se disait «j’en ai trop alors je dois trouver des moyens de le faire disparaitre». Laissez-moi vous donner un autre exemple pour illustrer mes propos: certaines personnes ont trop d’argent, elles essaient alors de combler leur vide intérieur en achetant une plus grande maison, un plus gros bateau, de nouveaux vêtements, etc. En d’autres mots, elles gaspillent leur argent parce qu’elles en ont tellement que cela n’est plus important à leur yeux.

Lorsqu’une personne se sent comme si elle avait trop de temps, elle peut adopter le même comportement et essayer de trouver des moyens de «dépenser» ce qu’il y a en trop. Dans le cas de l’argent, je ne considère pas cela comme un problème en soit, du moins pas du même ordre, et ayant selon moi moins de conséquences sur l’individu en temps que tel.

Et pourquoi est-il pire de gaspiller son temps? Lorsque notre compte en banque est presque vide, on est en mesure de s’en rendre compte, et il nous est possible de changer les choses avant d’atteindre le fond du baril. On peut soit arrêter de gaspiller notre argent, faire de meilleurs investissements ou vendre quelques possessions. Mais il n’est pas possible d’obtenir plus de temps et d’échanger des objets pour en ravoir un peu, ce qui est perdu l’est à jamais. Et c’est la raison pourquoi je crois que «passer le temps» est si triste.

Personnellement, je ne peux même pas comprendre comment quelqu’un peut avoir trop de temps, parce que je suis toujours en train de faire quelque chose, et je m’ennuie donc très rarement. J’ai toujours la tête remplie d’idées et de projets, et je dépense mon temps à travailler sur ceux-ci. Je ne considère donc pas mon temps perdu car ce que j’en fais me comble d’une manière ou d’une autre. Cela a aussi comme effet de me donner l’impression que chaque jour est trop court. Mais lorsqu’on peut vraiment dire qu’on «passe le temps», cela veut dire que les activités, hobbys et autres tâches que l’on pratique n’ont pas vraiment d’importance pour nous. Et c’est là que le tout devient malheureux, car cela veut dire qu’on ne fait qu’attendre la mort. Au lieu d’investir notre temps dans quelque chose ou quelqu’un, on le laisse défiler devant nos yeux. Au lieu de rendre le monde meilleur ou pire, nous devenons neutre.

J’ai été neutre pendant plusieurs années, j’ai gaspillé beaucoup de temps et aujourd’hui je le regrette. Et je ne vois aucune raison pourquoi quelqu’un d’autre n’aurait pas de regret de faire la même chose, personne n’aime gaspiller, alors pourquoi le ferait-on avec une de nos plus précieuses ressources, le temps?

Je n’essaie pas de convaincre les gens de travailler plus et de ne plus se divertir, ni d’arrêter de regarder la télévision, jouer à des jeux vidéo ou utiliser les réseaux sociaux, mais plutôt de ne pas perdre le contrôle et utiliser la majorité de notre temps libre à pratiquer des activités que nous ne regretterons pas le jour de notre mort.

Si vous connaissez déjà vos passions, dédiez-leurs plus de temps. Si vous n’avez pas encore trouvé ce qui est important pour vous, ouvrez votre esprit, essayer de nouvelles choses et sortez de votre zone de confort, question de vous donner les moyens de trouver ce que vous aimez.

Prenez le contrôle de votre vie

Tout cela semble bien facile, et si on ne prend pas le temps de bien y penser, on peut avoir l’impression que nous sommes déjà en contrôle. Mais l’est-on vraiment?

Pensez-vous librement? Ou essayez-vous constament de faire ce que les autres attendent de vous? Essayez-vous de plaire à des personnes que vous ne connaissez pas? Vous sentez-vous comme si votre propre personne est ce qu’elle est à cause de quelqu’un ou quelque chose d’autre que vous-même?

Il est peut-être temps de prendre le contrôle de votre vie. Selon moi, il s’agit avant tout d’un exercice mental, mais qui aura beaucoup d’impact dans le monde réel. Le concept est simple, mais comme beaucoup de choses, plutôt difficile à appliquer concrètement.

Comme je l’ai déjà dit, la grande majorité du changement doit se faire dans la tête, et le reste suivra naturellement. Nous devons prendre responsabilité de ce que nous avons, et de ce que nous sommes. Il y a toutes sortes de «hasards» dans nos vies, nous n’avons pas choisi les conditions dans lesquelles nous sommes nés et avons grandi, mais en tant qu’adultes, nous avons maintenant la possibilité de décider pour nous-même. Le passé est passé, il est temps de se concentrer sur ce que nous pouvons faire maintenant et dans le futur. Les choix que nous avons fait dans le passé nous ont menés où nous sommes en ce moment, que nous ayons été en contrôle ou non sur nous-même ou influencés par quelqu’un ou quelque chose d’autre. Nous devons accepter ce que nous avons fait et accepter que cela nous appartient. Peu importe si les résultats ont été positifs ou négatifs, nous l’avons choisi. Si vous êtes présentement dans une relation difficile, ou avez un emploi que vous détestez, souvenez-vous que vous l’avez choisi, peu importe les facteurs qui vous y ont mené, vous avez pris la décision d’y prendre part. Et ce n’est pas une mauvaise chose. Parce qu’au moment où on prend responsabilité de nos décisions, le fardeau en devient plus léger, parce que lorsqu’on sait qu’on a choisi d’y participer, on se rend aussi compte que le choix de s’en sortir dépend aussi de nous-même.

On ne peut pas choisir nos talents, qualités et faiblesses. Nous devons survivre avec ce que la nature nous a donné. Et ce n’est pas non plus une mauvaise chose, nous avons tous une combinaison unique d’aptitudes et d’incompétences, nous avons seulement à nous efforcer d’en tirer le meilleur possible. Arrêtez de «travailler sur vos faiblesses pour devenir meilleur» et commencez à exploiter ce dont vous êtes déjà naturellement bons, ce qui a une chance de vous faire sortir du lot. Le reste viendra naturellement.

Tout cela est psychologique, essayez-le vous-même, faites un choix, tout en gardant en mémoire que VOUS avez décidé pour vous-même. Balayez ce que votre famille et vos amis vont en penser, oubliez ce que les autres personnes vont en penser, prenez une décision en tant qu’individu. Il y a de fortes chances que le choix que vous allez faire soit différent de ce à quoi vous vous attendiez. Pourquoi? Parce que vous l’aurez fait pour vous-même, en sachant que le résultat sera aussi vôtre.

Maintenant vous pensez peut-être que j’encourage les gens à être égoïstes, et vous auriez à moitié raison. Laissez-moi formuler le tout de cette façon: Si vous ne vous occupez pas de vous-même, qui le fera? La réponse est personne, ou quelqu’un qui en retirera un quelquonque bénéfice, donc vous êtes seul. Mais ne vous en faites pas, il y a quelque chose d’autre. En ayant le contrôle sur votre vie, vous serez probablement plus en paix avec vous-même et vous aurez donc une meilleure confiance en vous en sachant que vous avez le pouvoir de changer les choses. Et si vous vivez bien avec vous-même, vous allez naturellement propager une énergie positive autour de vous, que ce soit causé par votre bonheur ou par ce que vous créez en suivant la route pour laquelle vous êtes destiné. Au bout du compte, tout le monde bénéficiera de votre égoïsme.

Le perfectionisme en tant que débutant

Pensez-y un peu, le perfectionisme consiste à mener un projet le plus près possible de la perfection. Et être un débutant consiste à pratiquer une activité ou discipline dans laquelle nous avons peu ou pas d’expérience. Alors comment pourrions-nous obtenir un résultat parfait si nous n’avons pas les capacités de la faire?

Suis-je en train d’essayer de vous convaincre de rester dans votre zone de confort et de ne plus rien apprendre pour cause de ne pas pouvoir l’accomplir à la perfection? Bien sûr que non, je dis seulement d’arrêter de s’en faire avec la perfection et de commencer à travailler tout de même en sachant que vos projets et créations, peu importe ce qu’ils seront, ne seront pas pleinement satisfaisants. Vous obtiendrez néanmoins de nouvelles connaissances et aptitudes, ce qui vous permettra de rendre vos prochains projets un peu plus ressemblant aux attentes que vous avez envers ceux-ci.

J’ai récemment commencé à dessiner des personnages de style manga, et ils étaient affreusement laids. Mais à chaque fois que j’en ai la chance, j’en dessine un autre et petit à petit ils ressemblent de plus en plus à ce que je vois dans les manga et les anime. Donc si au début je m’étais attendu à la perfection au premier essai, j’aurais déjà abandonné car je n’étais pas physiquement capable d’atteindre ce niveau. Mais j’ai décidé de continuer tout de même en acceptant l’imperfection de mes créations, me permettant ainsi de continuer et de me rapprocher d’un résultat ressemblant à ce à quoi je m’attends.

Cela ne s’applique pas seulement aux différentes formes d’art, il est possible de l’appliquer à toute discipline, que ce soit l’apprentissage d’un langage, la mécanique, le jardinage, etc. Il faut passer par la partie où notre travail sera insatisfaisant pour pouvoir se rendre à la partie satisfaisante. Et la façon de le faire est d’accepter l’imperfection.

Couplage de tâches

Si vous êtes comme moi, vous ne pouvez pas rester concentré sur la même tâche durant plus de quelques minutes, et cela rend la vie très difficile car nous n’arrivons pas à rien accomplir. J’ai trouvé un moyen de continuer à travailler sans devoir prendre une pause à toutes les 15 minutes (ou 5 minutes dans certains cas). Et c’est ce que j’appelle le «couplage de tâches».

Le nom devrait déjà parler assez de lui-même, il s’agit de d’accomplir ses tâches en paires/couples. Plus précisément, d’alterner entre deux tâches à intervalles de temps relativement courts.

Voici un exemple tiré de la vraie vie:

Disons que nous sommes un samedi après-midi et que je suis en train de réfléchir à ce que je voudrais avoir accompli avant l’heure du souper. J’aimerais lire un chapitre d’un certain livre, faire une bande-dessinée, mettre à jour mon site web et étudier pour un examen. Dans mon cas, écrire et dessiner trop longtemps me donne des douleurs dans la main, alors j’essaie de ne pas utiliser les mêmes parties du corps dans mes paires de tâches. Donc si l’étude requiert de l’écriture, je ne le couplerai pas avec le dessin. Et si étudier requiert de la lecture, et c’est probablement le cas, je ne l’associerai pas avec la lecture de livre non plus, car sinon le couplage perd tout son sens.

Si vous suivez jusqu’à maintenant, une bonne paire consiste à faire deux tâches qui ne sont pas reliées, qui n’utilisent pas les mêmes habiletés/sens et qui sollicitent des parties du corps différentes, dans la mesure du possible. Le but ici est d’alterner entre deux activités étant assez distinctes pour éviter de tomber dans l’ennui et de perdre sa concentration. Dans l’exemple précédant, je choisi de placer la «lecture de livre» avec «faire une bande-dessinée» ainsi que «mettre à jour mon site web» avec «étudier pour l’examen».

Maintenant que les paires sont décidées, tout ce qu’il reste à faire est d’accomplir les dites tâches. Mon façon personnelle de procéder est d’alterner entre mes deux tâches à chaque fois que je commence à perdre le focus, ce qui équivaut à environ 5-10 minutes. Alors en résumé je pourrais me retrouver à faire comme suit: Lire pendant 9 minutes, dessiner pendant 7 minutes, lire pendant 12 minutes, dessiner pendant 6 minutes, et ainsi de suite. Lorsque je considérerai que j’ai fait assez de lecture et de dessin, je ferai le même exercice avec le couple de tâches suivant, qui se trouve à être la mise à jour de mon site web et de l’étude.

En utilisant cette méthode, je me sens «frais» lorsque j’accomplie mes tâches et je parviens à travailler plus efficacement, ce qui n’est pas le cas si je me force à faire la même activité pendant une heure complète sans prendre de pause. L’intervalle choisi n’a pas à être aléatoire, il est possible de l’ajuster selon vos besoins ou selon la nature des tâches à accomplir, comme en faisant des intervalles fixes de 15 minutes par exemple. Mais si vous en venez au point où vous alternez entre les tâches après plus d’une demi-heure, je ne crois pas que les effets seront visibles et vous n’avez probablement pas un déficit d’attention.

Pourquoi j’écris?

L’autre jour, alors que je revenais de l’épicerie en voiture et que je réfléchissais à propos d’un article que j’étais en train d’écrire juste avant, la question m’a frappé, «pourquoi est-ce que j’ai un blog et pourquoi est-ce que j’écris sur celui-ci?». La réponse m’est parvenue aussi rapidement que la question, j’écris parce que j’ai quelque chose à dire… et personne pour l’entendre. C’est tout, je n’ai personne dans ma vie en ce moment qui est en mesure de recevoir ce que j’ai à exprimer, alors je l’écris sur internet pour me soulager du message, dans l’espoir qu’un jour, quelque part, quelqu’un soit capable de le recevoir et de le comprendre.


Tout cela est triste dans un sens, mais cela a aussi du positif. Le fait d’être seul et de ne pas pouvoir partager quelque chose de profond avec quelqu’un est vraiment déprimant. Je ne suis pas seul au monde, j’ai une famille et quelques amis, mais personne qui ne peut vraiment comprendre ma «profondeur». Ce qui a pour conséquence de faire que j’écris mes pensées sur internet au lieu de parler directement aux gens. Mais comme on le dit souvent «les paroles s’envolent et les écrits restent», ce qui veut dire que ce que j’ai écrit pourra rejoindre des gens même lorsque j’en aurai moi-même oublié les mots.

Une autre raison pour laquelle j’écris, qu’on pourrait classifier comme moins égoïste, est d’aider les gens, ou tout simplement de faire ma part pour rendre le monde meilleur en partageant des choses qui peuvent ne pas être évidentes pour certaines personnes, un article à la fois. J’espère que quelqu’un lira ce que j’ai écrit et que cela rendra sa vie meilleur d’une certaine façon, que ce soit en lui sauvant du temps pour résoudre un problème informatique ou en l’encourageant à faire des changements positifs dans sa vie. À un certain moment, je me suis rendu compte que je recevais plus que je donnais. J’essaie maintenant de donner ce que je peux au lieu de tout garder pour moi-même.

Écrire me semble être le meilleur moyen de m’exprimer, parce que lorsque j’écris, je peux prendre tout le temps dont j’ai besoin pour choisir les bons mots qui vont exprimer mes pensées de la façon dont je veux les exprimer. Lorsque je discute j’essaie plutôt de placer le plus de mots possible avant que l’autre personne ne recommence à parler. Mais aussi lorsque je discute avec une personne, ce qu’elle me dit me fait penser à autre chose qui va mener la conversation vers un autre sujet, lorsque j’écris, je peux me concentrer sur un seul sujet.

Donc oui j’adore écrire, et j’ai l’intention de continuer aussi longtemps que j’en serai capable!

Méthode d’apprentissage

Je lis présentement quelques livres techniques et j’ai cru qu’il serait intéressant de partager ma méthode pour tirer le meilleur de ces lectures. Je ne suis certainement pas le premier à utiliser et à expliquer cette méthode, mais je le fais tout de même.

J’utilise cette méthode depuis plusieurs années maintenant et cela me convient très bien, ce ne sera peut-être pas le cas pour tout le monde, mais vous ne le saurez pas tant que vous ne l’aurez pas essayé vous-même. Je m’en suis servi à l’école pour étudier l’informatique et je l’utilise maintenant pour à peu près toutes les occasions où je dois apprendre/mémoriser de l’information nouvelle. En ce moment, j’apprend le japonais et je lis un livre sur les techniques de dessin, j’utilise la méthode qui suit dans les deux cas.

Le tout se fait en 3 étapes, mais avant d’aller plus loin je tiens à préciser que les étapes 1 et 2 se font simultanément, souvenez-vous de ce détail:

1- Lire la source d’information initiale

On doit commencer par le début, que la source d’information soit un livre, un magazine, un article sur internet ou un tutoriel, il est impératif de commencer par la lire. Je prend pour acquis que la source d’information contient toute l’information nécessaire pour faire le tour du sujet traité. Si ce n’est pas le cas, le reste de l’information est probablement tout de même à portée de main, cela n’affecte en rien la méthode en tant que telle à l’exception peut-être qu’un certain travail de fusionnage de notes sera probablement nécessaire dans le futur.

2- Prendre des notes à mesure qu’on lit.

Il est très important de faire cette étape en même temps que la lecture initiale, car l’information utile est déjà sous nos yeux et au moment de la lecture, on peut facilement détecter ce que nous savons déjà, ce qui est important de se souvenir et ce qui ne l’est pas. C’est le meilleur moment pour noter toute information dont il sera utile de se rappeler. La façon de prendre les notes est plutôt personelle, la seule règle sera de s’assurer qu’on sera en mesure d’en comprendre le contenu lorsqu’on relira ces notes dans quelques semaines/mois/années. J’utilise personnellement un ensemble de règles strictes que j’applique dans tous mes cahiers de notes, un assemblage précis de texte, lignes vides, titres sous-lignés, flèches et autres symboles. C’est à vous de définir ce qui vous convient le mieux. S’il y a besoin, on peut faire des griboullis, tableaux ou autres dessins permettant de clarifier ce qui est écrit. Une chose que je recommanderais de faire serait d’écrire la totalité des notes dans vos propres mots plutôt que de carrément recopier le texte lu. La raison est simple, résumer un sujet dans nos propres mots nécessite de le comprendre, si vous n’êtes pas en mesure de résumer, vous ne comprennez pas (et ne mémoriserez pas non plus). Si c’est le cas, relisez le bout de texte causant problème jusqu’à compréhension ou allez chercher de l’aide extérieure si nécessaire. Un autre avantage de résumer est qu’il arrive assez souvent qu’un paragraphe complet (et même plus) soit dédié à un sujet qui peut être expliqué en une seule phrase.

3- Relire les notes

Maintenant que vous avez terminé de lire votre livre ou quelquonque autre source d’information, et que vous avez pris toutes les notes nécessaires, il ne reste plus qu’à relire ces notes. Si vous avez fait le tout comme il se doit, vos notes devraient contenir seulement de l’information courte, utile et précise. Si vous devez étuder pour un examen, ou seulement vous rafraichir la mémoire à propos du sujet, vous n’avez qu’à relire vos notes et vous obtiendrez tout ce dont vous avez besoin sans devoir tout relire le livre original. Vos notes devraient normalement couvrir complètement le sujet sans les fioritures.

L’utilisation du cahier de notes n’est pas essentiel, si vous êtes plus du genre à utiliser un ordinateur vous pouvez aussi utiliser des fichiers texte ou autres logiciels. Tant que vous suivez les 3 étapes énoncées un peu plus haut, le contenant n’a pas vraiment d’importance à condition que le format soit compréhensible. J’utilise personnellement autant les cahiers de notes que les fichiers texte tout dépendament du contexte, mais dans mon cas il semble que l’écriture à la main exige une plus grande concentration que l’écriture au clavier, faisant de celle-ci une meilleure technique d’apprentissage. J’utilise le terme «plus grande concentration» pour signifier que mon cerveau passe plus de temps à analyser chaque mot lorsque j’écris à la main comparé à lorsque j’écris sur un clavier d’ordinateur où il m’arrive assez souvent d’écrire des phrases incohérentes sans m’en rendre compte (m’obligeant à relire mes articles de blog plusieurs fois avant de les publier).

Conclusion

Je crois que cette technique a deux principaux avantages. Le premier étant qu’elle nous force à faire initialement 3 fois le tour du sujet, en lisant, en résumant et en écrivant dans le cahier de notes. C’est presque comme si on étudiait trois fois le sujet d’un seul coup. Le second avantage est que lorsqu’on a notre cahier bien rempli de notes, tout ce qu’il reste à faire est de relire ces notes pour obtenir directement l’information utile.

L’humain multi-tâches

Peu importe ce que nous disent les scientifiques et autres personnes crédibles, je ne peux pas faire seulement une chose à la fois. Je ne peux pas me concentrer sur une seule chose, que ce soit par habitude parce qu’il y a tellement à faire dans la vie ou parce que je suis né comme ça (TDAH, cerveau droit dominant ou autre chose).

Je ne peux pas parler pour les autres, mais dans mon cas, je ne perds pas le focus lorsque j’alterne entre programmer un algorythme complexe et Facebook toutes les cinq minutes. Je PEUX travailler de cette façon, peut-être qu’il m’en prend plus de temps pour accomplir mon travail, mais je le fini tout de même éventuellement. Et je ne suis même pas certain sur le fait que cela me ralentisse de travailler comme cela, parce qu’après quelques minutes de travail, je ne peux plus me concentrer, j’ai besoin de me changer les idées pendant quelques minutes pour être capable d’y revenir pour continuer de façon efficace pour quelques minutes et ainsi de suite.

Vous vous demandez peut-être «Comment fait-il pour garder son emploi?». Lorsque je parle de travailler, je ne parle pas de mon emploi mais bien du travail d’écriture, de dessin, de musique, etc, que je fais pour moi-même et où aucun patron ne regarde par-dessus mon épaule. À moins que vous ne soyez votre propre patron ou que vous ayez la chance d’en avoir un très ouvert d’esprit, vous ne pourrez surement pas appliquer cela dans le cadre de votre emploi vous non plus. Même si je pratique des activités que j’apprécie comme la lecture, l’écriture et le dessin, je perds mon intérêt très rapidement. J’ai besoin de constament alterner avec une autre activité pour parvenir à accomplir quelque chose. Par exemple, lorsque je fais mes bandes-dessinées, je peux commencer par faire le paysage, perdre l’intérêt après quelques minutes, commencer à dessiner les personnages sur un autre calque, revenir sur le paysage, aller dans mon navigateur web regarder Twitter, revenir continuer les personnages, etc. Tout cela dans un intervalle de 10 minutes (et parfois moins).

Il est plus satisfaisant pour moi de faire plusieurs choses en même temps, de cette façon, au lieu d’avoir accompli seulement une grande tâche à la fin de la journée, j’en ai terminé plusieurs plus petites et avancé quelques plus grosses. Au final, peut-être ai-je accompli moins de travail au total, peut-être plus ou la même quantité, je n’y accorde pas d’importance, au moins j’ai l’impression d’avancer.

La seule façon dont il m’est possible de faire seulement une chose à la fois, est d’être confiné dans un endroit où je ne peux physiquement que faire la tâche sur laquelle je dois travailler et rien d’autre. Et même lorsque c’est le cas, je trouve tout de même un moyen de faire un peu de tout en même temps. Je ne suis pas capable de travailler de façon linéaire. Par exemple, cette semaine je devais réparer des moustiquaires avec mon père (environ 70), le travail était simple, mon père installait un nouveau moustiquaire dans chaque cadre, et je devais couper l’excédant autour de chaque cadre et ensuite trier les cadres selon leur numéro de classe. J’avais deux tâches, couper et ensuite trier, mais au lieu de couper tous les contours et ensuite de tout trier, j’en coupais quelques-uns, ensuite j’en triais quelques-uns, je retournais en couper, et je retournais trier, etc. Alors même si j’avais seulement deux tâches linéaires à faire, je ne l’ai tout de même pas fait de la façon normale, il a fallu que je mélange les étapes.

Ce que je veux vraiment dire par rapport à cela est que je ne crois pas qu’on devrait se forcer à faire les choses de la façon normale si cela ne nous semble pas naturel. Si vous lisez ceci et que vous vous dites «Comment peut-il réussir à accomplir quelque chose de cette façon?», cet article ne s’adresse pas à vous, par-contre si vous comprenez le sentiment auquel je fais référence, alors peut-être que vous combattez quelques chose qui n’a pas de raison d’être combattu. Comme je l’ai dit plus tôt, il sera probablement impossible d’appliquer cette manière de faire pour votre emploi puisque qu’on s’attend de vous que vous soyez un robot qui obéit aux ordres et qui ne pense pas par lui-même. Mais lorsque vous serez dans vos propres projets, si votre cerveau passe son temps à vous inciter à faire du multi-tâches, peut-être que vous êtes dû pour travailler de cette façon. Si je me force à me concentrer sur une seule tâche jusqu’à son achèvement, après un certain temps mon esprit va s’égarer et je vais me mettre à être inefficace tant que je n’irai pas faire ce que me dicte mon cerveau. Dans les deux cas, je ne progresse pas dans ma tâche principle, que ce soit parce que je travaille en multi-tâches ou seulement parce que je suis distrait. Tant qu’à perdre de mon efficacité, aussi bien me trouver une seconde tâche à faire pendant quelques minutes, de cette façon j’accompli quelque chose au lieu de seulement y penser.

La meilleure chose selon moi est d’alterner entre deux ou trois tâches qui ne sont pas une perte de temps, si je reprend mon exemple de programmation et de Facebook, je pourrais remplacer Facebook par une autre tâche telle que l’administration de mon site web, de cette façon, je suis gagnant à deux endroits. Cela me permettra de prendre une petite pause tout en me faisant progresser sur autre chose au lieu de perdre mon temps.

N’oubliez pas que je ne tiens pas compte du temps ici, si vous êtes dans l’urgence pour terminer un projet, faire deux choses à la fois ne vous aidera surement pas à finir avant l’échéance. Mais si le temps n’est pas une contrainte, cela pourrait faire la différence entre pratiquer une activité pendant 15 minutes et arrêter parce que vous en avez assez, ou pratiquer l’activité pour un total d’une demi-heure en trois sessions de 10 minutes entre d’autres tâches.

Il y a cependant une exception selon moi, et c’est lorsqu’on pratique un sport ou l’entrainement physique, les pauses trop longues annulerons la majorité des bénéfices puisque l’intensité ne sera pas assez élevée pour forcer le corps à s’adapter, et ainsi voir du progrès. Pour ceux qui aiment la musculation, la solution serait de faire des super-sets.

Dernière note, pensez par vous-même et écoutez ce que vous dit votre corps et votre esprit (sauf s’il vous dit de faire de mauvaises choses). Ne croyez pas tout ce qu’on vous dit même si l’information provient d’une personne possédant une grande crédibilité, parce que cette personne parle à partir de son propre point de vue, et vous n’êtes pas cette personne. Si j’avais cru ce qu’on se fait dire sur la productivité (se concentrer sur une seule chose à la fois), j’aurais fait comme tout le monde et j’aurais été frustré d’avoir l’impression de ne pas avancer dans ma vie. J’ai décidé d’essayer autre chose et je me suis aperçu que cela fonctionnait mieux pour moi. Je suis convaincu que ce principe s’applique à tout, écoutez et apprenez des autres personnes, mais faites-vous votre propre idée par l’expérience.

L’élément bloquant

J’ai inventé le nom, il y a surement un nom officiel, que je ne le connais pas, mais de toute façon l’article avait besoin d’un titre. L’élément bloquant, comme je l’appelle, est une tâche, un désir, une pensée et une quelquonque action qui est constament dans nos pensées et que nous n’accomplissons pas. Cela me semble très étroitement relié à la procrastination. Cela m’arrive tout le temps, ces «Je dois faire …, mais avant je dois faire …». Nous avons une tâche A, dont nous attendons le bon moment pour l’accomplir, et une tâche B, qui dépend de l’achèvement de A, et nous avons peut-être aussi C qui dépend de A et/ou B et ainsi de suite. Si vous me suivez jusqu’à maintenant, l’élément bloquant est la tâche A, et deviendra la tâche B une fois que la première sera terminée et ainsi de suite. Je suis certain que cela fait partie de la nature humaine d’avoir plus de projets que de temps pour les accomplir, alors le problème ne réside pas dans les projets et les idées mais plutôt dans la façon dont nous nous y prenons pour les sortir de notre tête et en faire une réalité.

Cela peut être n’importe quoi, aussi simple que de se dire que je ne peux pas jouer à des jeux-vidéos si je n’ai pas écrit quelques lignes d’un article pour mon blog. Ou plus complexe comme ne pas pouvoir mettre autant d’effort que je le voudrais dans mon entrainement parce que je travaille trop et que je suis trop fatigué. Ou même encore plus complexe.

J’y vois deux catégories, celles sur lesquelles on a de l’influence, et celles dont on n’en a pas. Les deux exemples que j’ai donnés dans le paragraphe précédant sont totalement en mon contrôle. Je pourrais décider de me concentrer et d’écrire mon article, et ensuite jouer à des jeux-vidéos, ou commencer par jouer aux jeux-vidéos et ensuite écrire. Pour le deuxième, j’ai aussi le choix, je pourrais me trouver un emploi plus facile, ou demander une réduction de ma charge de travail, ou je pourrais changer mon programme d’entrainement pour qu’il concorde mieux avec mon rythme de vie. Ces choix ne sont pas nécessairement facile à faire, mais ils sont tout de même à votre portée. Mais nous n’avons pas de pouvoir sur tout, disons que je veux devenir graphiste mais que je n’ai pas les qualifications (diplômes, etc) requises pour me trouver un emploi dans ce domaine. Alors à moins d’être capable d’acquérir les connaissances par moi-même et que je sois aussi en mesure d’en convaincre des employeurs potentiels, je devrai m’inscrire à l’école d’arts pour obtenir un diplôme qui prouvera que j’ai les compétences pour faire le travail. Dans ce cas, «Tâche A: Obtenir un diplôme en arts» est requis avant de pouvoir passer à «Tâche B: Trouver un emploi de designer graphique» et vous ne pouvez pas aller plus vite que le temps requis pour compléter le diplôme. Je n’irai pas plus loin sur celle-ci puisqu’on n’a pas d’autre choix que d’attendre.

Ce qui m’intéresse, c’est ce qu’on peut changer. Je n’ai pas trouvé la formule magique pour me permettre de procrastiner moins et d’agir plus, je crois qu’il s’agit plus d’une question de discipline personelle et je ne peux pas vraiment donner de conseil à ce sujet.

Vous souvenez vous de la scène dans le film d’Harry Potter où il doit attraper une clé volante? Je pense que ces clés volantes représentent très bien le concept des idées libres qui flottent dans notre tête. Ce que j’essaie de faire, c’est d’attraper ces idées et de les écrire quelque part pour leur donner une certaine structure et ainsi me permettre de me concentrer à agir plutôt qu’à me préoccuper de les oublier ou de manquer de temps.

J’ai remarqué que lorsqu’on attend que quelque chose se produise, rien ne bouge, mais qu’aussitôt qu’on se décide à agir (comprendre ici: faire la tâche B avant la tâche A), tout semble se mettre en place automatiquement. Peut-être pas de la façon dont on s’y attendait, mais les choses avancent, et c’est ce qui est important. Voici un exemple qui m’est arrivé il y a quelques semaines. J’étais à la recherche d’un emploi de programmeur, et puisqu’il n’y avait pas beaucoup de choix dans la région où j’habite, j’ai décidé de postuler pour un emploi dans une ville assez loin pour nécessiter d’y déménager si j’obtenais le poste. Je suis parvenu à obtenir une entrevue téléphonique et ensuite 2 ou 3 semaines se sont écoulées sans recevoir de nouvelles. J’ai pensé qu’ils avaient engagé quelqu’un d’autre. Le problème, c’est que j’attendais une réponse de l’entreprise pour savoir si je renouvellais mon bail d’appartement ou non. J’ai finalement décidé d’y rester pour une année de plus, j’ai signé la lettre de renouvellement, et vous savez quoi? Le lendemain j’ai reçu un courriel de l’entreprise.

Qu’il s’agissent seulement d’une coinsidence ou d’un signe de l’univers pour me faire comprendre que je ne devais pas aller à cet endroit, j’ai fait un choix et posé les actions nécessaires, et le blocage est disparu. Je peux maintenant me concentrer sur un autre élément bloquant, et un autre, et un autre, etc, jusqu’à ma mort. N’allez pas penser que les éléments bloquants sont seulement reliés aux choses formelles comme la paperasse et les tâches et responsabilités d’adultes. Si par exemple, vous êtes musicien, et que vous vous dites quelque chose du genre «Quand je maitriserai assez bien mon instrument, je joindrai un groupe», vous faites aussi face à un blocage. Parce que «être assez bon pour…» n’existe pas. Pratiquer va vous rendre meilleur, bien sûr, et aussi jouer dans un groupe. Il existe des groupes de musique de tous les niveaux et vous avez la possibilité de trouver des gens de votre niveau et peut-être même que certains plus expérimentés seront prêts à vous laisser une chance, il s’agit seulement d’essayer.

Au final, la quantité d’éléments bloquants que vous serez en mesure d’éliminer est directement proportionnelle à ce que vous serez en mesure d’accomplir. Plus vous éliminerez de blocages, plus vous avancerez vers vos buts et plus vous vous donnerez les moyens d’atteindre le succès dans ce qui est important pour vous.

Le bonheur est un état d’esprit

Comme beaucoup de gens, j’ai longtemps pensé que le bonheur était une destination, qu’un jour, après beaucoup de travail et d’efforts, que je l’atteindrais. Mais maintenant je pense plutôt qu’il s’agit d’un état d’esprit. La différence est subtile, parce que même si le bonheur est un état d’esprit, il requiert tout de même du travail pour s’y rendre. La société veut nous faire croire que le bonheur peut être atteint à la fin de notre vie après s’être usé à travailler pendant 50 ans si on n’est pas déjà mort rendu là. Je préfère penser qu’il est possible d’être heureux dans un délai de quelques années (ou moins) peu importe l»âge que nous avons. Cela nécessitera de grand changements dans votre vie, et le temps que cela prendra va principalement dépendre du temps nécessaire pour appliquer ces changements. Une autre chose qui me semble nécessaire est la volonté de ne pas faire partie de la moyenne, car sinon vous n’aurez surement aucun intérêt à vous améliorer.

Pour moi, le besoin de changement et d’une meilleure vie s’est fait sentir lorsque ma copine m’a quitté et peu après par la perte de mon emploi que je détestais. J’ai finalement dû faire face à la réalité de ma vie médiocre pour décider que je valais mieux.

Je vais parler un peu de ma propre expérience en tant que personne sur le chemin vers le bonheur, bien que je n’y sois pas encore arrivé, je sais que je vais dans la bonne direction. Il y a quelques années, j’étais programmeur web, et j’avais une vie ordinaire et banale. J’ai eu une copine pendant un certain temps, elle m’a laissé pour plusieurs raisons qui ne sont pas vraiment en lien avec cet article, mais maintenant que j’y pense, ma vie était tellement misérable qu’il est évident que je ne pouvais pas être la personne que j’aurais dû être pour elle. Je me souviens qu’à chaque matin je lui répétais à quel point je détestais mon emploi (et travailler en général). À cette époque, je pensais seulement à gagner de l’argent même si j’en gagnais déjà plus que ce que j’avais réelement besoin. Ma vie gravitait autour du travail et de l’argent. Lorsque ma copine est partie, j’ai réalisé qu’il me manquait quelque chose, c’est là que j’ai commencé à travailler sur moi-même dans le but de devenir une meilleure personne. Mais j’avais encore cet emploi que je détestais et je n’étais pas capable de le quitter par moi-même. Environ un an plus tard, je travaillais toujours au même endroit, lorsque mon patron m’a demandé d’aller discuter avec lui dans son bureau, cette discussion se révèla être à propos du fait que j’étais congédié. Pour la plupart des gens, perdre son emploi n’est pas un événement heureux, mais pour moi, la libération était telle que j’en avais de la difficulté à retenir mon visage de sourire en face de mon (ancien) patron. C’est à ce moment que j’ai vraiment commencé à «vivre».

À partir de ce moment, j’étais libre, mais il restait encore du travail à faire, je n’étais pas encore prêt à être heureux.

Je crois qu’il y a deux côtés au bonheur, il y a les choses qui le diminuent, et les choses qui l’augmentent. La solution est simple, éliminer le plus de choses qui diminuent votre bonheur, et ajouter le plus possible des choses qui l’augmentent. Simple en théorie, difficile et long en application, mais tout de même possible.

Si vous voulez être heureux, vous devez abandonner ce qui vous empêche d’y arriver. Peut-être est-ce votre emploi qui vous vide de votre énergie, peut-être est-ce une mauvaise relation ou un mauvais entourage, peut-être vivez-vous à un endroit qui vous empêche de faire ce que vous voulez vraiment faire. Ce sera difficile, mais cela en vaudra la peine. À titre d’exemple, j’ai travaillé quelques années comme programmeur informatique, mais j’ai découvert que cela ruinait ma vie, alors j’ai décidé d’arrêter. Évidement, je gagne beaucoup moins d’argent qu’avant car je ne suis pas spécialisé dans aucun autre domaine, mais je me sens aussi beaucoup mieux. Il m’arrive parfois d’avoir envie d’y retourner pour gagner plus d’argent et pouvoir acheter plus de choses, mais aussitôt je me rappelle à quel point j’étais coincé dans une routine menant nul-part et je comprend que j’ai fait le bon choix. Ce que j’essaie de faire est d’éliminer tout ce qui n’est pas essentiel pour pouvoir me concentrer sur ce que j’aime. Cela signifie que je dois faire des sacrifices, je n’ai plus d’emploi permanent à temps-plein, je trouve des emplois saisonniers, temporaires et/ou à temps-partiel pour avoir plus de temps libre que les gens ordinaires (du moins ici au Québec). Le désavantage est que je ne peux pas avoir une belle voiture (je considère tout de même important d’en posséder une), je dois faire attention à ce que j’ai de façon à ne pas gaspiller/briser ces objets pour éviter de devoir en racheter. Je vis en collocation pour diminuer les coût d’habitation. J’essaie aussi d’acheter de la nourriture peut coûteuse tout en faisant mon possible pour tout de même avoir une bonne alimentation. Certaines de ces choses peuvent sembler ennuyeuses, mais elles me permettent de mieux vivre et d’être plus heureux.

Éliminer certaines nuisances est bien, mais il faut aussi combler ces vides par des choses que nous aimons, cela peut paraître facile mais nous devons tout de même travailler, manger, dormir et faire des tas d’autres choses avant même de pouvoir penser à avoir du plaisir. Je suis passionné de musique, mais je joue rarement plus de 30 minutes par semaine sur ma guitare basse. Je dois faire de la place pour cela dans ma vie. Comme je le dis souvent, «il ne s’agit pas d’avoir le temps, mais de prendre le temps», en d’autres mots, si nous attendons d’avoir le temps de faire une activité, nous ne le ferons jamais. Nous devons seulement prendre ce temps et en faire ce que nous voulons avec. Mon niveau de bonheur est directement proportionnel à la quantité d’activités passionnantes que j’ai fait dans les derniers jours. Par exemple, dans les trois semaines précédant l’écriture de cet article, lors de la première semaine j’étais déprimé car j’avais eu une semaine de travail très chargée. Je n’avais eu presqu’aucun temps pour faire autre chose que travailler et je n’étais pas très en forme. Les deux semaines suivantes, j’étais en vacances, j’ai donc pu faire de l’exercice, écrire un peu, jouer de la musique et faire plusieurs autres activités amusantes, et j’étais de bien meilleure humeur.

Vous avez probablement déjà entendu dire que le bonheur se vivait dans le moment présent, pas dans le passé ni dans le futur. Je suis du même avis, par-contre ce qui n’est pas dit est que si nous vivons une vie ordinaire, nous ne serons pas en mesure d’apprécier le présent car celui-ci sera insupportable. Si vous n’êtes pas déjà une personne heureuse, vous devrez changer votre vie de façon à rendre le présent appréciable. C’est à vous d’identifier ce qui diminue votre bonheur et ce qui l’augmente, lorsque cela sera fait, il vous faudra vous faire pousser une paire de couilles et faire les changements nécessaires. Une autre chose importante à savoir est que si vous décidez vraiment de vous diriger sur le chemin vers le bonheur, la plupart des gens ne seront pas en mesure de comprendre ce que vous faites, alors si vous êtes du genre à rechercher l’acceptation des autres, vous n’êtes probablement pas fait pour être heureux.

La phrase suivante résume très bien cet article: «Si vous voulez quelque chose que vous n’avez jamais eu, vous devez faire quelque chose que vous n’avez jamais fait.». Il est évident que si vous n’êtes pas satisfait de votre vie en ce moment, il vous faudra éliminer/ajouter certaines choses sinon vous conserverez la même routine que vous détestez.

Comprendre le poids en musculation

Je suis abonné au gym depuis plus de 10 ans et je m’entraine sérieusement (avec des buts et des connaissances de base en entrainement) depuis environ 3 ans maintenant, et je viens tout juste de comprendre ce qu’est le poids. Pas littéralement, mais bien dans un contexte de musculation. Je suis habitué à l’entrainement avec des poids qui me rendent inconfortable, des poids qui me permettent de faire entre 8 et 12 répétitions par série (la gamme normale pour un bodybuilder qui veut une hypertrophie de ses muscles), sans vraiment essayer de lever plus de poids la semaine suivante. Je me contentais de lever les mêmes poids semaine après semaine jusqu’à ce que je me sente prêt à mettre une plaque de plus sur la barre ou prendre un haltère plus lourd. Je n’ai pas vu vraiment de progression au niveau de ma force, même si j’ai perdu beaucoup de masse graisseuse et pris que livres de masse musculaire. J’étais plus en forme, mais pas plus fort.

Il y a quelques semaines, je me suis monté un nouveau programme d’entrainement avec comme objectif principal de devenir plus fort, ce qui par définition signifie d’ajouter plus de poids et de faire moins de répétitions par série. En tant que débutant dans le domaine de la «force», j’ai conclu qu’il serait préférable de m’habituer au concept en gardant mon nombre de répétitions par série aux alentours de 3 à 6 pour ce premier programme. Les programmes de force ne permettent généralement pas plus de 5 répétitions par série et tournent normalement aux alentours de 1 à 3 répétitions par série. J’ai aussi décidé de tout écrire dans un cahier, les exercices faits, combien de séries, combien de répétitions pour chaque série et le poids utilisé. Alors, à chaque entrainement, je sais exactement ce que j’ai fait la fois précédante, si j’ai fait plus de répétitions que j’aurais dû pour respecter mon programme, j’ajoute du poids.

Cela fait maintenant deux mois que je m’entraine en suivant ce programme, je connais donc assez bien les poids maximaux que je peux soulever pour rester dans ma gamme de 3 à 6 répétitions par série. En fait, après seulement un mois, les chiffres étaient déjà clairs. Et je dois dire que cette méthode m’a déjà montré que je suis beaucoup plus fort que je ne le pensais. C’est exactement là que le titre de l’article prend tout son sens. J’ai compris ce qu’était le poids, plus spécifiquement un poids lourd («heavy weight» en anglais). Je ne peux pas compter le nombre de fois où j’ai lu «lift heavy» (soulevez des poids lourds) dans des articles sur le fitness/bodybuilding, je croyais comprendre de quoi il s’agissait, mais je n’en avais aucune idée. J’ai particulièrement réalisé le sens lorsque j’ai fait des deadlifts (soulevé de terre) et des shoulder presses (je ne sais pas le nom français, mais il s’agit de pousser avec les épaules un poids au-dessus de la tête) environ un mois dans mon programme. Comme je l’ai dit plus tôt, maintenant que j’écris tout dans mon cahier, je peux progresser et soulever le plus de poids possible de façon relativement sécuritaire pour mon corps (au lieu de choisir au hasard un poids trop lourd).

Premièrement, si vous vous y connaissez un peu en force, vous savez probablement que les principaux exercices pour comparer les athlètes entre-eux sont le bench press, le squat et le deadlift. Il semble être communément accepté qu’une personne devrait au minimum être en mesure de soulever son propre poids au squat et au deadlift (ici on ne parle pas de faire un squat ou un deadlift «à vide» mais bien d’utiliser une barre de poids équivalente à son propre poids pour faire des squats et des deadlifts), et soulever le double de son propre poids dans ces deux exercices avant même de pouvoir se considérer comme une personne forte. Pour le bench press, il semble que ce soit environ 1.75x notre propre poids. En tant que débutant, mon but est de soulever mon propre poids au squat et au deadlift, ce qui équivaut à environ 180 livres.

Un certain jour, j’étais à la marque de 155 livres pour le deadlift et j’ai compris deux choses, ce qu’est un vrai deadlift, et ce qu’est un poids lourd (cela ne m’est pas encore arrivé pour le squat, mais je suis certain que ce jour viendra). D’après ce que j’ai dit plus tôt, 155 livres n’est pas considéré comme beaucoup de poids pour un deadlift, mais cela l’était pour mon niveau. Jusqu’à ce jour-là, j’utilisais environ 135 livres (une plaque de 45 livres de chaque côté et la barre elle-même), ce qui était assez pour me fatiguer, et peut-être pour travailler un peu le bas du dos, mais sans plus. La seule chose sur laquelle je devais me concentrer était de garder une bonne posture pendant le mouvement. Mais à un poids près de ma limite, les choses étaient différentes. Il ne s’agissait plus seulement garder la forme, je devais maintenant faire tout mon possible pour empêcher mon corps de s’écraser au sol. Je dois admettre que je ne parviens toujours pas à sentir les jambes travailler dans ce mouvement, mais le core (abdominaux et bas du dos) était prêt à exploser hors de moi et mes avant-bras et trapèzes aussi. À ce moment j’ai réalisé combien chaque muscle doit travailler en concert avec les autres pour qu’il soit possible de soulever la barre avec autant de poids. Et cela ne peut pas être reproduit avec des poids légers/modérés. Ça y est, soulever des poids lourds signifie que le poids est tellement lourd que nous n’avons aucun autre choix que de solliciter presque tous les muscles de notre corps pour être en mesure de faire chaque répétition.

J’ai vécu la même chose lorsque j»ai fait des shoulder presses (debout) avec une barre lourde, par-contre le résultat était moins évident qu’au deadlift car j’ai dû utiliser beaucoup moins de poids pour être en mesure de soulever la barre au-dessus de ma tête. Mais le résultat final est très semblable. Avec un poids léger/modéré, c’est un exercice d’épaules, avec un poids lourd, c’est beaucoup plus car le reste du corps doit se contracter pour éviter de s’effondrer en-dessous de la barre. Les quelques premières fois, je croyais que la pression briserait mon dos vers l’arrière, pour finalement réaliser que je devais contracter les fessiers et le core pour être capable de faire le mouvement sans douleur et en gardant ma colonne vertébrale dans sa forme naturelle (tout en évitant de m’effondrer sous la barre).

Donc en partant d’un mouvement qui cible quelques muscles avec des poids légers, il sollicite le corps presqu’au complet si on ajoute assez de poids sur la barre. Une petite note importante avant de terminer, lorsque je parle de poids maximal pour un exercice, je parle bien du poids maximal qu’il m’est possible de soulever tout en gardant une posture sécuritaire et en ayant le contrôle du mouvement du début à la fin. Tout cela dans le but de minimiser le risque de blessure. Parce qu’il est complètement inutile d’être fort si nos blessures nous empêchent d’utiliser cette force.